Nicci French (Angleterre)
Ma lecture:
Comme pour "Le Syndrome [E]" de Franck
Thilliez, "Jusqu'au dernier" est mon premier Nicci French. Et ici
aussi, j'ai été bluffé.
Ce polar est écrit en deux parties: dans la
première c'est Astrid, coursière de son état, qui nous narre ses aventures
plutôt scabreuses. Victime d'un banal accident de la route en vélo, elle
devient au début témoin de meurtres à répétition et finalement principal accusé
qui aura bien du mal à se disculper totalement.
La seconde partie est racontée par le meurtrier
himself et c'est là qu'est le principal intérêt du roman à savoir que l'habit
ne fait (vraiment) pas le moine. Je ne vous en dirais pas plus pour ne rien
dévoiler mais on ne peut vraiment pas se fier aux apparences qui sont ici
manifestement trompeuses.
Au début de ma lecture, je pensais lire un remix
des "Dix petits nègres" d'Agatha Christie dû au fait que les
protagonistes principaux sont tous co-locataires mais l'histoire est plus
complexe et habilement menée par notre duo d'écrivains. J'ai vraiment beaucoup
aimé l'évolution des relations entre les colocs, la mise en scène qui utilise à
merveille les lieux à disposition (la grande maison, les rues encombrées de
Londres, les collines...). La scène où Astrid lance son vélo à travers la
porte-fenêtre d'une cliente est d'anthologie; entre fou rire et stupeur.
Certaines critiques trouvent ce polar un peu lent mais il faut le temps d'installer les nombreux personnages, mettre en place les relations diverses entre eux, que le lecteur puisse se faire sa propre idée, qu'il essaie de deviner (mais ce ne sera pas simple) qui se cache derrière cette odieuse manipulation...
Bref, le style et le sujet sont bien différents du
thriller scientifique de Thilliez, mais l'efficacité est identique; le lecteur
impuissant est scotché à son fauteuil et en plus doit attendre les dernières
pages pour enfin découvrir qui se cache derrières ces meurtres.
Et si vous avez d'autres polars de Nicci French à
me conseiller, je suis preneur! Merci à vous.
Le début:
" Cela faisait des semaines, des
mois, que je sillonnais Londres à vélo, et je savais qu’un jour j’aurais un
accident. La seule question qui se posait était : de quel type ? L’un
des autres coursiers filait dans Regent’s Street lorsqu’un taxi avait
brusquement viré pour faire demi-tour sans regarder. Ou, en tout cas, sans
faire attention aux vélos, parce que personne ne fait jamais attention aux
vélos. Don avait heurté l’aile du taxi de plein fouet et s’était réveillé à
l’hôpital, incapable de se souvenir de son propre nom."
Quatrième de couverture:
Astrid mène une vie sans histoires entre son job de
coursière et la grande maison qu'elle partage à Londres avec plusieurs autres
personnes, pour certains des amis de longue date. Jusqu'au jour où, sur son
vélo, elle se fait renverser par une voisine. Plus de peur que de mal… sauf que
la voisine est retrouvée le lendemain, battue à mort. Puis, c'est le tour d'une
cliente chez qui Astrid devait aller chercher un colis, et qu'elle découvre
sans vie, sauvagement assassinée. Coïncidence ? La police n'y croit guère. Pour
Astrid et ses six colocataires, c'est le début du cauchemar, surtout lorsque le
tueur frappe à nouveau, cette fois-ci au cœur du petit cercle d'amis. Mais
sont-ils vraiment si proches que ça ? Lentement, l'amitié se transforme en
méfiance, l'amour en haine, et chacun se demande : qui sera le prochain sur la
liste ?
Éditions Pocket (Thriller) (2010) - 473 pages
Je ne connaissais pas du tout mais ça m'a l'air très sympathique ! ^-^
RépondreSupprimerEt hop dans ma Wish list ! :) Merci.