JK Rowling (Angleterre)
Lu dans le cadre des matches de la rentrée littéraire organisés par PriceMinister. Un tout grand merci à eux pour m'avoir offert l'opportunité de découvrir ce premier roman post Harry Potter.
Ma lecture:
Premier roman "Adulte" pour JK Rowling et déjà un grand succès malgré les avis plutôt critiques des journalistes. Les bloggeurs, eux, sont plus divisés mais dans l'ensemble satisfait du résultat; les notes tournent autour des 15 ou 16 sur 20 que ce soit sur Livraddict, Booknode ou ailleurs.
De mon côté, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. L'histoire démarre sans round d'observation et les personnages (nombreux) se mettent en place au fur et à mesure des chapitres. Et dès le début, l'intrigue est plantée: Barry Fairbrother meurt inopinément de cause naturelle et en tant que membre du conseil paroissial doit être remplacé. Pour lui succéder, nous assisterons à une lutte d'influences entre les différents candidats, à des manipulations parfois à la limite de la légalité, à la mise au grand jour de secrets inavouables...
Une place à prendre se lit vite malgré le poids du pavé (680 pages), le style est très cinématographique et aide à nous plonger au coeur du récit. Je trouve personnellement que c'est le grand point fort de JK Rowling; dès le début j'ai très facilement mis des visages sur les protagonistes, ou visualisé les endroits (Pagford, l'épicerie, l'hôpital, la maison des Weedon...). Pour un scénariste ou un réalisateur, ce style de roman doit vraiment être une aubaine à mettre en scène; par contre il faut le financer...
Les thèmes repris dans le livre sont aussi très actuels:
- la misère sociale et ses dérives: les conflits familiaux, les abus, sévices, la consommation de drogues. Même si lier ces dérives au milieu social est beaucoup trop simple de mon point de vue. Dans le roman également, certaines familles plus aisées (les Jawanda, les Price) sont aussi concernées.
- la politique: où (presque) tout les coups sont permis. Luttes d'influence, coups bas, dénonciations anonymes, retournement de vestes... Tout y passe. Par contre, il est difficile pour moi (et à mon sens pour la majorité des lecteurs francophones) de faire un lien avec le système politique britannique et donc, nous passons peut-être à côté de certaines allusions. Mais peu importe, ça ne gâche certainement pas notre plaisir.
- le racisme: par la présence d'une famille Sikh, les Jawanda, au sein de la communauté de Pagford, JK Rowling montre les difficultés d'être différents surtout pour Sukhvinder, la fille du couple, victime des sarcasmes des autres jeunes du village. Néanmoins, le rôle des Jawanda est important et celui de Sukhvinder s'avèrera crucial au dénouement de l'intrigue.
Pour conclure, Une Place à prendre est un grand roman, très actuel, loin de la fantaisie des Harry Potter et nous fait découvrir une nouvelle facette du talent indéniable de JK Rowling.
Je ne serais pas étonné qu'un second tome nous arrive assez vite vu les quelques portes ouvertes laissées tout au long du roman. Si l'un de vous a des révélations à faire, qu'il les partage en commentaires... Merci!
Ma note pour Price minister sera de 17/20. Le lien vers le roman est ici.
Quatrième de couverture:
Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante :
ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché
pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade
idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et
les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort
soudaine de son plus éminent notable.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Éditions Grasset (2012) - 680 pages
Je suis plus ou moins d'accord avec toi, j'ai adoré ce livre, plus adulte. Pari réussi pour JK ROWLING.
RépondreSupprimerMerci pour ta visite. Et je suis d'accord avec toi qu'il faut absolument dissocier "Une place à prendre" de Harry Potter. Les 2 mondes n'ont vraiment rien en commun sauf la superbe écriture de JK Rowling.
SupprimerA bientôt.