vendredi 20 avril 2012

Syngué Sabour : Pierre de patience

Atiq Rahimi (Afghanistan/France)


 Ma lecture:
Ce Prix Goncourt 2008 me rend perplexe et mitigé dans ma critique.
Le texte est beau mais pesant, répétitif, insoutenable par moments. Je trouve que le récit manque de profondeur. Qui est l'homme couché? Qu'a-t-il vécu pour en arriver là? D'où viennent les frustations de son épouse? Qui sont ces enfants cachés puis disparus?

Sa femme, quant à elle, passe du rires aux larmes, de la tristesse à la colère et c'est ce qui fait la grandeur du texte. La vie de femme musulmane est loin d'être simple et je ne veux pas entrer dans un débat culturel mais j'accepte de n'être ici qu'un simple lecteur qui donne son avis totalement subjectif et très dépendant de sa propre culture, de sa vision de la vie, de son vécu.

Je comprends où veux en venir Atiq Rahimi en dépeignant cette femme, sa vie, ses convictions, ses joies, ses tristesses, ses frustations. Malgré cela, il m'a été difficile d'entrer dans l'histoire. J'aurais apprécié plus de détails, plus de longueurs, d'explications. Ici, c'est au lecteur de deviner, de se faire sa propre vision de ce qu'elle vit et a vécu.

J'adore la littérature africaine/moyen-orientale comme Naguib Mahfouz, Alaa al-Aswani, Amin Maalouf, Amadou Hampâté-Bâ, Khaled Hosseini, Yasmina Khadra ou ceux qui ont écrit sur ces régions comme Laurent Gaudé, Gil Courtemanche, et j'en oublie plein d'autres. Il est certain, par contre, que Syngué sabour ne sera pas "mon" meilleur roman parmi ceux que j'ai cité plus haut.

4ème de couverture:
Syngué sabour [sége sabur] n.f. (du perse syngue " pierre ", et sabour " patiente "). Pierre de patience. Dans la mythologie perse, il s'agit d'une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères... On lui confie tout ce que l'on n'ose pas révéler aux autres... Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate... Et ce jour-là on est délivré.


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Editions Folio (2008) - 137 pages

1 commentaire:

  1. J'ai beaucoup aimé le texte et l'écriture. Mais la fin m'a laissée... sur ma faim. Dommage.

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