Aki Shimazaki (Japon-Canada-Québec)
Ma lecture:
Tsubaki est très court mais d’une extrême intensité. Aki
Shimazaki nous conte une histoire de famille riche en évènements, en malheurs.
Pour information, Tsubaki signifie camélia en japonais.
Yukiko, la mère de la narratrice, laisse une lettre à sa
mort où elle avoue un meurtre.
Et au fil de la lecture de cette lettre, on découvre les
terribles secrets de famille où sont mêlés amour, jalousie, demi-frère, inceste
peut-être…
Toute cette histoire se passe évidemment au Japon, à la fin
de la seconde guerre mondiale. La destruction d’Hiroshima et de Nagasaki jouera
un rôle important aussi dans ce roman. Triste épisode de l'humanité.
Plusieurs personnages sont impliqués dans ce roman : la
narratrice, ses parents et grands-parents mais aussi son fils qui a posé
beaucoup de questions à Yukiko jusqu’à sa mort et ce fameux demi-frère qui
ouvre la porte (au propre comme au figuré) au tome 2 : Hamaguri.
L’écriture est simple mais poétique. Il faut imaginer qu’Aki
Shimazaki est née en 1954, a quitté le Japon pour le Canada en 1981 (Vancouver,
Toronto). Elle vit à Montréal depuis 1991 et a appris le français en 1995. Elle
a écrit Tsubaki directement en français en 1999. Arriver à un tel niveau d’écriture
après seulement 4 années d’études est tout simplement prodigieux.
Ce livre se lit vite ; il y a à peine 120 pages et il
aurait peut-être été préférable de regrouper les 5 tomes en 1 seul ce qui aurait
donné un peu plus de 600 pages, à peine aussi gros que certains de nos pavés
habituels.
J’ai particulièrement apprécié et le style (ça m’a rappelé
Maxence Fermine et son incroyable « Neige ») et l’histoire (noire,
sombre, pleine de secrets, de mystères).
Nagasaki - A ne jamais plus répéter. |
Vivement la suite…
Camélia - Tsubaki |
Le début:
« Il pleut depuis la mort de ma mère. Je suis assise
près de la fenêtre qui donne sur la rue. J’attends l’avocat de ma mère dans son
bureau où travaille une seule secrétaire. Je suis ici pour signer tous les
documents relatifs à l’héritage : l’argent, la maison et le magasin de
fleurs dont elle s’occupait depuis le décès de mon père. Il est mort d’un
cancer de l’estomac voilà sept ans. Je suis la seule enfant de la famille et la
seule héritière déclarée. »
Quatrième de couverture:
Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante
de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son
adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle
reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges
d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
Lu dans le cadre du "Défi Cent Pages"
Editions Babel (1999) - 115 pages
Wouahh...ce que tu dis de celui-ci me plait beaucoup, j'aime la littérature japonaise, son style particulier... l'écriture "immigrée" a encore une autre intensité comme si le déracinement rendait les sens plus fébriles! Tsubaki va dans ma liste de lecture!
RépondreSupprimerMerci pour ce partage!
ps: j'ai fait une page récapitulative pour le Défi Cent Pages, merci de poster tes liens sur celle-ci: http://ecrireenplus.canalblog.com/archives/2012/06/30/24612553.html
Bonne continuation dans l'aventure des petits livres! :)
Content de t'avoir convaincu pour ce petit bouquin :)
SupprimerA bientôt pour la suite...
Voilà un livre que je voulais lire depuis un petit moment déjà, ton avis ne fais que confirmer ma première intuition et j'espère qu'il sera toujours dispo à la médiathèque la semaine prochaine ...
RépondreSupprimerMerci pour cette belle chronique et à bientôt ^^
Je te souhaite à l'avance une très bonne découverte.
SupprimerMerci d'être passée par ici.
A bientôt
Je fais partie des rares qui n'ont pas été enthousiasmés par cette lecture.
RépondreSupprimerC'est une question de goût ou parfois de moments. Et il y a pas mal de pépites dans ta PAL (Irving, Mistry, Schlink, Harper Lee, Morrison...)
SupprimerBonne lecture et merci pour ton commentaire.
A bientôt.
J'ai bcp aimé ce 1er tome...
RépondreSupprimerJ'ai les autres chez moi, en Inde...
Il faut que je les lise !!!
Une saga que j'ai très envie de lire! Ton avis m'encourage encore plus à la commencer =)
RépondreSupprimerJe suis moins dithyrambique que toi sur ce livre, je lui trouve quelques défauts (même si j'ai conscience que cela reste une première œuvre). La plume de Maxence Fermine me semble nettement plus lyrique que celle d'Aki, surtout dans Neige.
RépondreSupprimer